Capteurs d'images
Un capteur d'images est plus complexe qu'un capteur de flux car il doit respecter au mieux la géométrie et la photométrie de la scène. L'objet, la scène ou la source sont résolus par le capteurs qui fournit une matrice de pixels et la dimension de l'objet est supérieure à celle d'un pixel. Le flux incident sur chaque pixel est proportionnel à la luminance de l'image, \(L'_{S}\), et à l'étendue géométrique \(G_{R}\) de réception entre optique et pixel. On a donc
avec, d'après la loi de conservation de la luminance,
L'étendue géométrique \(G_{R}\) peut être évaluée dans l'espace image (figure 4.3). Dans le cas où la pupille est circulaire, on a
Dans le cas où le capteur « regarde à l'infini », on a également
\(N\) étant le nombre d'ouverture de l'objectif ( \(N=f'/D\), \(D\) diamètre du diaphragme d'ouverture). Dans ce cas,
Le flux reçu dans le cas général (pas d'observation à l'infini) est donc égal à
Dans le cas où l'image de l'objet couvre la surface \(A_{d}\), l'éclairement est donné par
Si le système optique peut être considéré mince, c'est à dire que si le grandissement pupillaire entre la pupille d'entrée et la pupille de sortie du système optique est voisin de 1, on montre aisément que
où \(g_{y}=\frac{n}{n'}\frac{\overline{H'A'}}{\overline{HA}}\) est le grandissement transversal entre le plan image et le plan objet.
L'éclairement devient donc
Généralement, la bague du diaphragme de l'objectif est graduée pour des valeurs de \(N\) en progression géométrique de raison \(\sqrt{2}\), par exemple, \(N=\{ 2 ;2,8 ;4 ;5,6 ;8 ;11,3 ;16 ;22,6 ;32\}\). Ainsi chaque augmentation de la valeur de \(N\) induit une diminution de l'éclairement d'un facteur 2.