Pour Na, deux structures émergent d'une part du recuit tridimensionnel Monte-Carlo, qui sont comme dans le cas précédent aplaties ou similaires à l'isomère tridimensionnel obtenu dans le vide. Elles sont dessinées sur la figure III.8. On trouve également d'autre part un isomère épais de deux couches monoatomiques, ce qui rend le cas de Na particulièrement intéressant, car cette structure est normalement obtenue pour des agrégats de taille beaucoup plus grande.
L'état fondamental, aplati, présente très peu de triaxalité. Les spectres suivant et sont donc presque dégénérés, comme on le voit sur la figure III.8. La faible dimension suivant conduit de nouveau à une fréquence très élevée pour l'oscillation suivant cet axe. Les pics sont donc clairement séparés, ce qui devrait permettre de les distinguer aisément dans un spectre expérimental.
Pour l'isomère avec deux couches monoatomiques, la déformation plus importante conduit à une fragmentation plus marquée que dans le cas précédent. Enfin, pour l'isomère similaire à la forme tridimensionnelle de l'agrégat dans le vide, on ne voit qu'un léger déplacement de la position de la résonance plasmon par rapport à ce qui est obtenu dans le vide, mais le pic est un peu plus fragmenté que dans le résultat obtenu dans le vide, par suite de l'interaction avec la surface.
Ces deux exemples confirment que les résonances plasmon peuvent servir à distinguer les différents isomères d'agrégats métalliques déposés sur une surface isolante : on peut en effet espérer que la séparation claire des spectres dans le cas test que nous avons pris demeurera dans des situations un peu plus compliquées, mais peut être plus faciles à contrôler dans une expérience. D'autre part, la flexibilité d'emploi de la méthode ici présentée est confirmée.